Nos pensées sont avec sa famille, en particulier sa nièce Joelle Usifo, avec ses proches, ses ami.es et ses ancien.nes collègues.
Le mystère de la vie (texte lu par Joelle Usifo lors de l’enterrement)
A toi que je ne connais pas et ne puis connaître,
J’adresse cette prière :
Conduis-moi vers le meilleur de moi-même,
Aide-moi à devenir une personne
A qui la plupart des choses, des créatures
Et des plantes vivantes accordent leur confiance,
Fais que je respecte toujours le mystère
Et le caractère de chaque forme de vie.
Aide-moi à ne jamais renoncer à l’exercice vital,
Celui qui consiste à protéger tous ceux qui respirent,
Et l’air que nous devons respirer,
Tous ceux qui ont soif et l’eau qui désaltère,
Tous ceux qui ont faim et la nourriture qui rassasie,
Tous ceux qui souffrent et le réconfort,
La compassion et le secours dont ils auraient besoin.
Aide-moi à être la digne sentinelle
Du corps que tu m’as confié.
Je ne peux disposer librement d’aucune vie,
Ni même de la « mienne », car elle est,
Comme un objet d’art, confiée à ma garde provisoire,
Pour être rendue au cycle terrestre
Dans le meilleur état possible,
Afin que d’autres vies puissent se perpétuer.
Yehudi Menuhim
Hommage à Denise
Elle s’appelait, Madame Bordarier-Dénès, Madame Dénès, DD et était tout simplement « ma Denise ».
Elle était une enfant de « La Frat », c’est-à-dire de la Fraternité Mission Populaire de Nantes.
Elle m’a énormément parlé de sa grand-mère, de ses parents, de son frère, des quartiers de son enfance, du Bas-Chantenay à Nantes.
J’ai connu sa maman, son grand frère bien aimé et Eric, son mari, son grand amour.
Ma Denise était une grande dame dans tous les sens du terme.
Elle mesurait 1,76 mètres et paraissait plus grande encore.
Elle pouvait impressionner mais elle ne m’intimidait pas.
Elle portait un chignon assez classique et avait beaucoup d’allure.
Peu de gens le savent mais elle avait beaucoup d’humour.
Peu de gens le savent mais elle se débrouillait parfaitement avec des Kapla, des légos, des petites voitures et des petits trains à hauteur d’enfant.
Une tripotée d’enfants plébiscitaient ma Denise comme camarade de jeu.
Ma Denise était une femme de convictions et d’engagements, tournée vers l’autre.
Cet autre pouvait être un voisin de son immeuble ou de son quartier mais aussi un malade (elle était infirmière), un sans-abri, un étranger ou un sans-papier croisé à l’occasion de ses différents engagements associatifs…
Ma Denise est entrée dans ma famille en 1976.
Un jour de culte elle est allée saluer un jeune étudiant fraîchement arrivé en France et qui semblait ne connaître personne : mon père.
Quelques années plus tard, alors que j’étais à l’école primaire, je passais une partie de mes vacances scolaires avec Denise et Eric.
Plus tard encore, devenue lycéenne, puis étudiante, j’ai vécu avec Denise.
Elle m’a transmis sa fibre sociale, que je partage et transmets à mon tour.
Elle m’a appris à avoir des convictions et plus encore à m’engager.
Elle m’a appris à défendre mes convictions surtout lorsqu’elles sont impopulaires.
Je me rappelle les engagements de ma Denise auprès de sa famille.
Je me rappelle les engagements de ma Denise, lors des grèves infirmières.
Je me rappelle les engagements de ma Denise auprès de ses malades.
Je me rappelle les positions de ma Denise concernant les sans-papiers.
Je me rappelle les engagements de me Denise auprès des sans-abris.
Je me rappelle les engagements de ma Denise auprès du Foyer de Grenelle.
Je suis aujourd’hui engagée dans différentes actions de soutien à l’enfance et la scolarité.
Merci pour tout ce que tu m’as donné ma Denise.
Priscille
En souvenir de Denise Bordarier-Dénès
Denise Bordarier-Denès a été longtemps membre active et engagée du Foyer de Grenelle.
Denise s’est particulièrement engagée dans le cadre des Miettes, comme vendeuse, puis comme responsable des caisses des différents stands. Elle participait aussi régulièrement au pliage de l’Ami du Foyer, ainsi qu’au Grand Souper. En plus de ces engagements de base, elle a participé plusieurs années au CA du Foyer.
Denise s’est mariée avec Eric Bordarier, lui aussi fortement engagé dans le service des Miettes jusqu’à ce qu’une maladie rénale l’oblige à cesser toute activité et à subir une dialyse à la maison, sous la surveillance de Denise par ailleurs infirmière à l’hôpital de Bicêtre où elle a toutes les dernières années de sa carrière exercé les responsabilité de surveillante des infirmières du bloc opératoire. Il se trouve qu’elle a ainsi coopéré pendant plusieurs années avec Joëlle Wenz, diététicienne dans le même service du même hôpital.
Denise était une femme de fortes convictions. C’est l’Evangile de Jésus-Christ qui orientait et nourrissait tous ses engagements et prises de position. Elle était particulièrement sensible à la situation des étrangers amenés à vivre en France. Elle a été la marraine d’une jeune camerounaise qu’elle considérait comme sa fille et qui a logé chez elle plusieurs années.
Denise défendait âprement ses convictions. Lorsqu’elle entamait un sujet qui lui tenait à cœur, il fallait savoir que la conversation durerait un temps certain et qu’il serait difficile de botter en touche pour l’écourter. Mais c’était toujours argumenté et convaincu.
Comme il arrive souvent dans nos communautés, Il vint un temps où Denise n’avait plus la force de venir au Foyer. Et l’expérience montre que dans ce cas, on est vite oublié, ce qui n’est ni bien glorieux ni fraternel, mais hélas simplement humain.
Denise Bordarier-Dénès était un personnage et une chrétienne engagée.
Jacques Walter
Hommage à Denise
Denise Bordarier, figure tutélaire du Foyer, nous quitte après une longue maladie. Pendant plus d’une trentaine d’années, elle à été un des piliers de cette maison : soutien scolaire, accueil, les Miettes (avec son mari Eric disparu hélas depuis longtemps) membre du CA et du bureau, elle s’est également occupée du secrétariat, des demandes de subventions…
Avant d’arriver à Grenelle, elle était également présente à la Fraternité de Nantes où elle avait ses attaches. Avec Eric, ils ont eu un sacré parcours militant. Cadre infirmier en réanimation en hôpital.
Denise était une personne “stricte”.
Pour ma part, grâce à eux, j’ai pu revenir à la vie sociale et spirituelle. A mon arrivée au Foyer un soir de Grand Souper, ils m’ont soutenu et aidé. Très proche de sa famille, elle a été toujours présente avec eux pendant de nombreuses années, c’était une femme formidable.
Dommage que la maladie l’ait obligée à prendre ses distances et ses activités avec la Mission Populaire Evangélique de France à laquelle elle était très attachée.
Depuis quelque temps elle ne donnait plus de ses nouvelles, ce qui était bien triste.
J’espère qu’elle est au côté des siens et qu’elle veille sur nous comme elle a su le faire toute sa vie.
Que Dieu l’ait en sa protection.
Marc Ossola
La Motte-Picquet Grenelle
La Motte-Picquet Grenelle (accessible Handicapés)
