Proposer aux demandeurs d’asile primo-arrivants un lieu d’apprentissage de la langue et de la culture française

Un partenariat avec le CASP

qui permet d’offrir à ceux qui viennent d’arriver en France les savoir-faire développés au Foyer de Grenelle

Le Foyer de Grenelle cherchait depuis longtemps à participer à l’accueil des migrants. En se rapprochant de la CAFDA (Coordination d’Accueil des Familles Demandeuses d’Asile), qui fait partie du pôle Asile du CASP (Centre d’Action Sociale Protestante), nous avons pu concrétiser ce projet. La CAFDA est une plate-forme qui accueille et accompagne des familles: elle prend en charge environ 1500 familles, soit 5000 personnes. Ces familles sont hébergées par le SAMU social dans des hôtels, souvent très éloignés du centre de Paris. Celles envoyées au Foyer sont choisies en fonction de leur lieu d’habitation, afin que le temps de trajet ne soit pas trop long.

Les familles accueillies au CASP vivent dans des conditions précaires ; elles ne restent pas longtemps dans leur logement, car elles sont souvent envoyées dans des CADA (Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile) en province pour désengorger la région parisienne. Leur demande d’asile est étudiée par l’OFPRA (Office Français des Réfugiés et Apatrides) en 6 mois environ. Le Foyer sait qu’il doit s’attendre à ce que les migrants accueillis ne restent pas longtemps, et disparaissent du jour au lendemain.

Les familles sont prises en charge par le CASP sur le plan administratif et juridique : santé, vaccination et scolarisation des enfants, préparation du dossier pour l’OFPRA, titre de séjour, vie courante. Les bénévoles et salariés du Foyer de Grenelle n’ont pas à s’occuper de ces questions et peuvent se concentrer sur deux activités : les cours de français et les ateliers.

Quelles sont les personnes accueillies ?

Ce sont des familles : parents avec des enfants qui sont rapidement scolarisés, frère et sœur, mère et fille, père et fille…. Ils sont jeunes (une trentaine d’année en moyenne) et viennent d’une quinzaine de pays différents : Nigéria, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Somalie, Soudan, Erythrée, Bangladesh, Afghanistan, Pakistan, Inde, Géorgie, Arménie, Turquie (Kurdes), Russe (Tchétchènes).

Quelles sont les personnes accueillies ?

Ce sont des familles : parents avec des enfants qui sont rapidement scolarisés, frère et sœur, mère et fille, père et fille…. Ils sont jeunes (une trentaine d’année en moyenne) et viennent d’une quinzaine de pays différents : Nigéria, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Somalie, Soudan, Erythrée, Bangladesh, Afghanistan, Pakistan, Inde, Géorgie, Arménie, Turquie (Kurdes), Russe (Tchétchènes).

Quelles sont les activités proposées ?

Quelles sont les activités proposées ?

Les cours de français

Ils se déroulent le matin, entre 10 h et 12 h ; deux cours sont proposés, l’un lundi, mardi et mercredi, l’autre mercredi, jeudi, vendredi. Ils sont adaptés à des personnes qui viennent d’arriver en France et sont débutantes en français ; les personnes qui ont déjà atteint un meilleur niveau de français sont réorientées vers les cours de français de l’après-midi ou du soir. Les inscriptions sont renouvelées régulièrement, en raison des départs. Le nombre limité de personnes par cours permet une individualisation des formations et des contacts chaleureux, illustrés lors de la fête de Noël.

Une équipe d’une dizaine de formateurs accueille les migrants. Ils élaborent un programme court, mettant l’accent sur les bases indispensables à maîtriser pour s’orienter dans un nouveau pays, une sorte de kit de survie à compacter en quelques semaines. Cette exigence est un défi pour les bénévoles qui y travaillent. L’autre défi est de créer du lien avec des personnes qui sont passées par des expériences traumatisantes et qui ne restent que peu de temps.

Les ateliers

Quatre bénévoles animent les trois ateliers actuellement proposés :

  • Expression artistique. L’atelier permet à des personnes qui s’expriment difficilement en français, et qui ont vécu des expériences traumatisantes, de laisser libre cours à leur imagination dans un cadre serein.
  • Les migrants, qui ne sont pas autorisés à faire la cuisine dans les chambres d’hôtels où ils habitent, apprécient de pouvoir déployer leurs talents dans la grande cuisine du Foyer. C’est aussi une manière de partager les cultures culinaires, et de faire connaître les habitudes françaises, en plus du plaisir de s’assoir à la même table pour partager le repas préparé.
  • Bijoux. Cet atelier permet de réaliser un bijou qu’on emporte à la fin de la séance ; une grande variété de produits permet à chacun de personnaliser sa création.

Les ateliers sont une occasion de découvrir du vocabulaire nouveau et de connaître mieux la société française et ses habitudes.

L’originalité du programme repose sur la combinaison des cours et des ateliers, et sur leur coordination.

Cours de français et ateliers